pardon

Dans un des anciens topics, on a effleuré l'idée du pardon ...

C'est vrai que c'est très difficile de pardonner et ça m'a rappelé un texte de Paulo Coelho :

Le rabbin Nahum de Tchernobyl était sans cesse offensé par un commerçant. Un jour, les affaires de ce dernier commencèrent à aller très mal.

« Ce doit être le rabbin, qui réclame vengeance à Dieu », pensa-t-il. Et il alla présenter des excuses à Nahum.

« Je vous pardonne avec le même esprit que vous me le demandez », répondit le rabbin.

Mais les pertes de l’homme augmentèrent de plus en plus, et puis il fut réduit à la misère. Les disciples de Nahum, horrifiés, allèrent demander ce qui s’était passé.

« Je lui ai pardonné, mais il a continué à me haïr au fond de son cœur, dit le rabbin. Alors sa haine a envahi tout ce qu’il faisait, et la punition de Dieu est devenue encore plus sévère. »

Je trouve les textes de Paulo Coelho plein de sagesse (tiens, c'est un brésilien )

Voici le lien où vous trouverez plein de textes de son blog "guerrier de lumière" concernant le pardon

http://paulocoelhoblog.com/category/guerrier-de-lumiere/

sur le lien suivant, vous trouverez d'autres textes intéressants du même auteur

http://www.warriorofthelight.com/fran/edi70_refle.shtml

Très beau sujet Sabdan que le pardon...

Je partage un texte avec vous :
Pensez-vous que c'est un message ?

"Le pardon commence où s'arrête la rancune
Il prend tout son sens quand il se mêle à l'amertume
Il nécesssite du courage, déchire mais pourtant soulage
Anéantit les outrages, illumine les visages

Pardonnez-moi
Mes faiblesses, mes faux pas
mais des erreurs, qui n'en fait pas ?
Mes silences, mes absences,
Ma violence, mon arrogance...

Quant à la rancune, elle ronge,
Trouble même les songes.
Elle réclame une sentence,
Suggère la vengeance.
La rancune flirte avec l'injustice.
Elle tente d'assassiner les quelques liens qui lui résistent;
Prisonnière du passé, elle vient hanter le présent.


Pourquoi nos coeurs sont endurcis ?
Comme si l'on avait mis l'amour en sursis,
Comme si l'on ignorait que le temps nous chasse,
Souvent nous dépasse.
Mais qu'est-ce qu'il nous reste ?
Quand ceux qui nous ont blessé,
Ceux qu'on croit détester, sans jamais cesser d'aimer,
Un jour disparaissent...
Nos regrets, nos remords, nos douleurs et nos larmes
Ne pourront jamais les ranimer.

Pardonnez-moi... "

Alors ? Eh bien non, ce n'est pas un message ( quoique ?) .
C'est une magnifique chanson d'Amel Bent.

Le texte est beau, mais chanté.... frissons garantis !

Je vous mets le lien, enfin j'essaye :

http://www.deezer.com/fr/music/amel-bent/un-jour-d-ete-73582#music/result/all/pardonnez-moi%20%e2%80%93%20amel%20bent

Bonjour Aurélie,

pour moi, le lien ne marche pas, alors j'ajoute un autre lien et je mets une vidéo en ligne

https://www.youtube.com/watch?v=STnuVpOQDIE



Ouiiiiiiiiii le texte est magnifique

Cette chanson est très belle mais ça n'est pas la même.

Le lien fonctionne, il suffit que tu descendes un peu ton écran et que tu appuies sur la flèche à côté du titre.

Aurélie

ça y est ,j'ai trouvé un autre lien ! direct celui-ci.

http://www.deezer.com/listen-565425

Bonne écoute.

ça va Aurélie ? tu te bats avec tes liens.

Très jolis textes en effet, je ne connaissais pas, juste le nom de l'artiste.

Merci à toi, tu coups j'écoute les autres titres.

lol le lien n'est pas accessible depuis la Belgique ...

j'ai trouvé un autre lien



mais ici, elle demande qu'on lui pardonne, elle ne pardonne pas ...

être humble et demander pardon n'est pas facile, mais je crois qu'il est encore plus difficile de pardonner ...

Sabine, Aurélie, voilà de quoi méditer... Merci à vous pour vos messages ! J'ai beaucoup aimé "Le guerrier de la lumière". Ce livre étant fait page par page de petite méditations dirons nous, je l'ouvrais au hasard et souvent il répondait à mes questionnements ou m'indiquait un chemin... Un peu dans le même genre, je vous conseil "La petite voix" D'Eilen CADDY. Magnifique d'inspiration d'amour touché par le père...

.........................
Ha, pardonner, pardonner... Petit mot, mais bien dure est de faire vivre cette réalité là en nous.
Beaucoup de nous autres demandent à être pardonner de nos fautes, de nos égarements, de nos colères, de nos incompréhensions si tenaces... Mais travaillons, nous-mêmes, à la réparation de celles-ci ?... Comment alors être pardonner de travers que nous continuons d'alimenter par nos actes ou nos pensées ?... Nous fustigeons ces actes et pensées auxquels nous demandons le pardon, mais nous, pardonnons-nous à celui qui nous a blessé, trahi, calomnié, brutalisé ?... Comment alors, réclamer ce pardon quand nous avons tant de difficulté à pardonner nous-mêmes ?... Être pardonner, c'est aussi avoir appris à pardonner aux autres. Pardonner aux autres, c'est avoir appris à ce pardonner à soi-même et surtout d'avoir appris à travaillé à l'amélioration de nos propres travers.

Allö vous toutes
Robert F., Kaunau, Wisconsin EU

Le pardon ? J'ai lu y a pas si longtemps un textwe suggéré par Planète.
Court et simple. Se pardoner à soi-même.
Se pardonner ses propres travers, fautes, colères et autres égarements.

Difficile le pardon, déchirant même, c'est ce qui demande courage et volonté... espoir

Robert F.

Il n'est pas facile de pardonner. Combien de fois j'ai dit "pardon !"

Oui, nous pouvons dire " pardon !" mais s'il n'est pas sincère, s'il n'est pas venu du coeur, alors l'offense et la rancune reviendra vous tourmenter encore et encore.

Le pardon fait partie de l'évolution, sans pardon, il n'y a pas d'évolution et le plus grand pardon et celui que l'on se doit. "Pardonne-toi pour pouvoir pardonner à l'autre !"

En ces jours de carême chrétien, c'est justement le temps du pardon à l'autre mais n'oublions pas de nous pardonner à nous-même.

Le pardon à une personne qui ne le demande pas et ne regrette pas ses actes c'est comme lancer un caillou dans un puits ça ne sert à rien........Il va recommencer de plus belle nous prenant pour des faibles.... Par contre essayer de lui expliquer pourquoi on lui pardonne ça peut engendrer chez lui un questionnement ( si il ne veut pas change d'attitude)..il faut alors trouver les mots justes !!
j'ai vu personnellement des gens méchants se poser des questions là le truc est aussi que certaines personnes sont " désabusées" et ne croient plus en rien ni personne leur prouver que certains d'entre nous sommes sincères et différents peu les aider à changer

la rancune ne sert à rien que de s'empoisonner l'existence souffrir de pensées négatives tant au moral qu'au physique...Chacun son truc mais moi je me dis que si cette personne a mal agit envers moi c'est qu'elle avait un " compte " à régler rapport à une vie antérieure donc ayant dû lui faire du mal avant je ne saurai la blâmer je lui pardonne donc et la spirale prend fin ( mais je n'oublie pas)
Si j'ai un doute je me dis que je n'aimerai pas etre à sa place quant elle reviendra sur terre.....
et lorsque cette personne n'arette pas ses vacheries je demande justice te protection aupres des Saints ( ça marche tres bien) = si elles n'arretent pas y'a matiere à reflexion c'est que je l'ai merité quelque part donc.... En fait je m'en remets à dieu et ses Saints mais il y a toujours un signe l'appel lancé ne reste pas sans réponse...

j'ai ecris " mais je me souviens" tout simplement parecque n'etant pas mazo je vais à l'avenir me mefier de cette personne sans pour autant lui faire du mal

Pour le moment, y a une question qui me turlupine ... voici la question :

"avoir un désir de justice" ça veut dire ne pas pardonner ?
pardonner, ça veut dire qu'on ne doit pas faire en sorte que justice soit rendue ?

je compte beaucoup sur vos avis pour m'aider à y voir clair ...

amitiés

Spiritement "Réclamer justice pour une offense" ne fait pas preuve de charité envers son prochain.

Il y a tellement "d'injustices" très graves, alors comment ne pas demander "justice" ? Les coeurs meurtris ne pardonnent pas.

Pas facile de répondre à ta question Sabdan, alors je me suis réfugiée auprès du recueil de prières d'Allan Kardec qui ma foi, je l'espère, te donneras une réponse pour se qui te préoccupe.

Extraits de l'Oraison Dominicale : Le Nôtre Père :

V. Remettez-nous nos dettes comme nous les remettons à ceux qui nous doivent

Vous nous avez fait une loi expresse de la charité ; mais la charité ne consiste pas seulement à assister son semblable dans le besoin ; elle est aussi dans l'oubli et le pardon des offenses. De quel droit réclamerions-nous votre indulgence, si nous en manquons nous-mêmes à l'égard de ceux dont nous avons à nous plaindre ?
Donnez-nous, ô mon Dieu, la force d'étouffer dans notre âme tout ressentiment, toute haine et toute rancune ; St Mattieu - Ch. X)

Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.

Les persécutions que nous font endurer les méchants font partie de nos épreuves terrestres ; nous devons les accepter sans murmure, comme toutes les autres épreuves, et ne pas maudire ceux qui, par leurs méchancetés, nous frayent le chemin du bonheur éternel, car vous nous avez dit, par la bouche de Jésus : "Bienheureux ceux qui souffrent pour la justice !" Bénissons donc la main qui nous frappe et nous humilie, car les meurtrissures du corps fortifient notre âme, et nous serons relevés de notre humilité. (St Mattieu - Ch. XII, n° 4.)

A propos du "Nôtre Père"

Je n'ai plus récité le Notre Père machinalement depuis que j'ai compris sa portée, grâce aux explications d'Allan Kardec dans le recueil de prières. Quand je la récite j'ai l'impression d'envoyer de l'amour tout autour de moi et ça me revient comme un bienfait régénérateur.

Voilà ce qu'il en est :

2. PREFACE. Les Esprits ont recommandé de placer l'Oraison dominicale en tête de ce recueil, non seulement comme prière, mais comme symbole. De toutes les prières, c'est celle qu'ils mettent au premier rang, soit parce qu'elle vient de Jésus lui-même (saint Matthieu, ch. VI , v. de 9 à 13), soit parce qu'elle peut les suppléer toutes selon la pensée qu'on y attache ; c'est le plus parfait modèle de concision, véritable chef-d'oeuvre de sublimité dans sa simplicité. En effet, sous la forme la plus restreinte, elle résume tous les devoirs de l'homme envers Dieu, envers lui-même et envers le prochain ; elle renferme une profession de foi, un acte d'adoration et de soumission, la demande des choses nécessaires à la vie, et le principe de la charité. La dire à l'intention de quelqu'un, c'est demander pour lui ce qu'on demanderait pour soi.

　

　

Sabdan :

Citation :

"avoir un désir de justice" ça veut dire ne pas pardonner ?
pardonner, ça veut dire qu'on ne doit pas faire en sorte que justice soit rendue ?

Dans ta question Sab il faudrait différencier deux choses bien distinctes, la justice des hommes et la justice divine. Pour la première, et si il faut bien aussi une justice ici bas, nous ne pouvons bien souvent que déplorer soit les inégalités dans les jugements, soit aussi une inhumanité dans les conséquences des peines, en exemple ces prisons qui sont plutôt une école du crime doublé d'un renfoncement dans la haine et non-pas ce qu'elles devraient être, une aide à une prise de conscience des méfaits occasionnés et une prise en charge des personnes afin qu'elles évoluent vers le mieux et non le contraire, ce qui est malheureusement à déplorer. Cette justice là, certain peuvent s'y soustraire pour telle ou telle raison ou alors d'autres payeront bien cher des méfaits sans grandes importances réels.
Et la deuxième, la justice divine, la plus importante et la plus juste, celle auquelle personne n'échappera, car elle est la conséquence marqué dans notre périsprit de nos actes, de nos pensées les plus intimes et dont chacun s'y soustraira de gré ou de force. Si la justice des hommes est souvent inégalitaire et quelque fois injuste, celle divine est toujours une juste conséquence de tout ce que nous avons fait. Tout acte posé ici bas sera jugé tel qu'il est et en fonction du bien ou du mal occasionné et des conséquences justes en découleront selon les lois de cause à effet établi par Dieu.
Nous pouvons alors affirmer que personne n'échappe à la justice divine et que tout acte qui a causé le mal sera une dette qui devra être payer envers soi-même et peut-être aussi envers les autres dans un futur plus ou moins proche.

Pour ce qui d'avoir une envie de justice et selon ta question Sab, il me semble que c'est de la justice des hommes dont tu parles, si il est peut-être légitime, dans certain cas, de réclamer justice, il ne faudrait pas voir en elle un moyen de vengeance ou même de punition salvatrice, sans dire ici que c'est ce que tu penses Sab. Car le spiritisme nous apprends que les sentiments bas tel la rancoeur, la haine, n'amène que le juste retour de cela ; la rancoeur et la haine et on ne peut chercher ici à améliorer une personne haineuse donnant nous-mêmes des sentiments de haine. Le spiritisme nous dit encore ; "le mal n'est réparé que par le bien".
Alors quoi faire, réclamer justice ou pas ? C'est une question qui t'appartient en fonction de ce que tu ressens et aussi je le pense aussi, de ce que tu sais aujourd'hui depuis que ton coeur c'est ouvert à la compréhension et au savoir spirite. Sinon, à quoi servirait-il si il ne nous aidait pas aussi dans ces moments là pour faire nos choix.

Pour ce qui est de pardonner, je ne dirais que ceci ; toi, moi, chacun de nous et au gré de notre longue évolution sommes passé dans nos vies précédentes ou même encore dans celle-ci par des actes qui sans aucun doute ont du être marqué par des instincts de faibles évolution. Nous avons tous fait des choses que nous regarderions peut-être aujourd'hui comme des actes atroces. Pour comprendre cela il faut voir le passé de notre planète et les multiples abominations pour ne pas dire par les barbaries qui ce sont produites et dont nous sommes les êtres réincarnés de ces antiques périodes féroces. Eux, était nous avant... Ne voudrait t'on pas être pardonner de nos anciennes fautes, sachant que l'on en a commise ? N'avons nous pas droit, encore une fois, à une chance de s'améliorer ? Et que souhaitons nous au fond, la vengeance à tout pris ou que les être est la possibilités de devenir meilleurs ?

Je ne sais si cela pourra t'aider...

Merci Planète et Mag,

je dois avouer que ma question n'est pas très bien posée ...

imaginons un criminel qui perpètre un crime sur une personne que j'apprécie, je sais que ce criminel n'est pas à son premier essai et qu'il y aura d'autres victimes ensuite.

imaginons aussi que je comprenne les actes qui motivent ce criminel, le comprendre n'est pas l'excuser, mais vu les circonstances, je ne lui en veux pas ...

j'ai une confiance aveugle en la justice divine et je sais que ce criminel sera pardonné pourvu qu'il prenne conscience du mal qu'il a fait et que ses regrets soient sincères...

par contre, je désire que la justice des hommes soit rendue afin qu'il ne puisse plus nuire...

dans ce cas, vu que je réclame la justice des hommes pour ce criminel, peut-on considérer que je n'ai pas pardonné ?

il est évident que si ce criminel, de son vivant, regrettait sincèrement ses actes et s'il était capable de ne plus perpétrer ses crimes, je ne réclamerais pas la justice des hommes et je lui pardonnerais

Lol ici l'exemple est fort, mais je ne peux plus réciter le Notre Père sereinement depuis que je me pose cette question (enfant, je passais systématiquement la phrase "comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés" parce que je ne pardonnais pas à ceux qui m'avaient fait du mal)

merci de vos réponses

Dans ce que tu exprimes Sab, il semble que cette personne soit encore dans un mode d'action qui peut nuire. Sans savoir de quoi il en retourne, on peut dire que si une personne cause du tord et qu'une autre le sait et ne ferait alors rien pour stopper le mal occasionné, on peut penser qu'elle est coupable de laisser faire ou laisser continuer les méfaits et a alors aussi une part de responsabilité. En exemple, extrême certes, on pourrait dire qu'une personne qui est au courant qu'un pédophile continue ces méfaits sur d'autres enfants, serait-elle coupable de ne pas essayer de l'empêcher d'agir encore contre d'autre enfants ? Décider d'agir, aider à faire stopper le mal, si cela est possible devrait être le mieux à faire il me semble. Mais comment, par quel moyen ? Décider d'agir peut vouloir dire via la justice, via la discussion avec la personne concernée, via bien d'autres choses et cela reste à l'appréciation intime de la personne. Enfin, cela est une question complexe et s'en savoir de quoi vraiment il en retourne il est difficile de donner un avis tranché.

oui, je crois en effet, que la façon de faire cesser d'agir la personne est la bonne question ... c'est à ce niveau là que le cas de conscience doit se poser et non en ce qui concerne le pardon

Merci à toutes les deux, j'ai la réponse à ma question ...

Coucou Sabine,

J'ai trouvé dans "l'évangile selon le spiritisme" de quoi compléter la réponse surtout dans le point 21 concernant ton exemple:

19. Personne n'étant parfait, s'ensuit-il que personne n'a le droit de reprendre son voisin ?
Assurément non, puisque chacun de vous doit travailler au progrès de tous, et surtout de ceux dont la tutelle vous est confiée ; mais c'est une raison de le faire avec modération, dans un but utile, et, non, comme on le fait la plupart du temps, pour le plaisir de dénigrer. Dans ce dernier cas, le blâme est une méchanceté ; dans le premier, c'est un devoir que la charité commande d'accomplir avec tous les ménagements possibles ; et encore le blâme qu'on jette sur autrui, doit-on en même temps se l'adresser à soi-même et se demander si on ne le mérite pas. (SAINT LOUIS. Paris, 1860.)

20. Est-on répréhensible d'observer les imperfections des autres, lorsqu'il n'en peut résulter aucun profit pour eux, et alors qu'on ne les divulgue pas ?
Tout dépend de l'intention ; certainement il n'est pas défendu de voir le mal, quand le mal existe ; il y aurait même de l'inconvénient à ne voir partout que le bien : cette illusion nuirait au progrès. Le tort est de faire tourner cette observation au détriment du prochain, en le décriant sans nécessité dans l'opinion. On serait encore répréhensible de ne le faire que pour s'y complaire soi-même avec un sentiment de malveillance et de joie de trouver les autres en défaut. Il en est tout autrement lorsque, jetant un voile sur le mal pour le public, on se borne à l'observer pour en faire son profit personnel, c'est-à-dire pour s'étudier à éviter ce qu'on blâme dans les autres. Cette observation, d'ailleurs, n'est-elle pas utile au moraliste ? Comment peindrait-il les travers de l'humanité s'il n'étudiait pas les modèles ? (SAINT LOUIS. Paris, 1860.)

21. Est-il des cas où il soit utile de dévoiler le mal en autrui ?
Cette question est très délicate, et c'est ici qu'il faut faire appel à la charité bien comprise. Si les imperfections d'une personne ne nuisent qu'à elle-même, il n'y a jamais utilité à les faire connaître ; mais si elles peuvent porter préjudice à d'autres, il faut préférer l'intérêt du plus grand nombre à l'intérêt d'un seul. Suivant les circonstances, démasquer l'hypocrisie et le mensonge peut être un devoir ; car il vaut mieux qu'un homme tombe que si plusieurs deviennent ses dupes ou ses victimes. En pareil cas, il faut peser la somme des avantages et des inconvénients. (SAINT LOUIS. Paris, 1860.)


J'espère que ça t'aidera.

Du point de vue spirite, on ne peut pas demander justice mais c'est humain de demander la justice des hommes.

La conscience est une compagne tracassière, il faut tout le temps faire la part des choses, peser le pour et le contre "en son âme et conscience".

Citation :

le blâme qu'on jette sur autrui, doit-on en même temps se l'adresser à soi-même et se demander si on ne le mérite pas. (SAINT LOUIS. Paris, 1860.)

j'adore cette phrase ... elle fait beaucoup réfléchir

merci à vous 3

Le ciel, que les nuages souvent obscurcissent, retrouve toujours la pureté lumineuse et le bleu intense où les regards cherchent l’offrande d’espoir et de paix tranquille.

Vous souvenez-vous, amis, de ces sombres nuits d’hiver, où, dans le fracas des éléments déchaînés, l’obscurité envahissante et glacée oppressait vos cœurs et refroidissait vos corps ?
La pluie, la neige, le froid, le tonnerre grondant et les éclairs terrifiants s’abattaient sur la terre immobile qui attendait passivement ces manifestations de violence en frémissant.

Mais, amis, vous dont les corps fatigués et transis de froid avez cherché le toit amical, le refuge, le havre de paix, la chaleur et la tranquillité douillette, vous, amis, avez laissé en entrant, sur le seuil de cette maison, où la chaleur du foyer réchauffait vos âmes, ces angoisses de l’obscurité et de la tempête ; et, blottis dans ce confort, rassérénés, calmes, il vous était doux d’écouter la pluie frapper les vitres dans un crépitement rageur, comme voulant tout briser pour vous poursuivre et vous atteindre ; et vos cœurs légers semblaient narguer la tempête qui faisait rage et les éclairs, le tonnerre qui déchirant les nues, semblaient se précipiter pour détruire et tuer.
La tempête, amis, était là, dehors, et le havre de paix baigné de tiédeur et d’amour la défiait du creux de sa coquille.

Havre de paix et d’amour...
Le cœur aimant, les mains qui se tendent en un geste affectueux vous offrent ce havre de paix ; l’élan d’un cœur que seule la tendresse habite, vous entourera de cette coquille pour vous protéger des assauts de cette tourmente qui se déchaîne.
Laissez, amis, cette tourmente hors des murs ; laissez, amis, le tonnerre grondant et les éclairs fulgurants loin de ce havre de paix. Ne laissez pas, amis, la pluie cinglante et froide, la bourrasque de neige et le vent tourbillonnant éteindre les flammes qui dansent dans ce foyer, en vous réchauffant.
Fermez, amis, les portes et les fenêtres à ce tumulte, à cette dévastation.

Regardez, amis, regardez le spectacle déchirant des terres recouvertes de cette boue noire et gluante, des jardins où rien ne résiste et où les fleurs décapitées par les assauts rageurs d’un vent déchaîné laissent leurs pétales tomber et voler, pour ne rester que tiges dérisoires et inutiles dressées vers le ciel, comme l’élan angoissé d’une âme qui appelle et à qui rien ne répond.



Ne laissez pas, amis, se détruire pétale après pétale,
la fleur de votre tendresse.



Ô vous dont les vies parfois ressemblent à ces tempêtes dévastatrices, ressemblent à cette désolation que les éléments déchaînés ont apportée, courez, courez loin de ces lieux détruits, sans vous retourner, courez sur ce chemin plein d’ornières, plein de trous profonds où l’eau stagne, glacée, et gicle sur vos chairs ;
courez, mais courez pour aller plus loin, chercher, par-delà le temps et l’espace, par-delà les distances, le pays de douceur où, sous l’azur d’un ciel toujours pur, sous la caresse rafraîchissante d’une brise, dans la douceur des lieux et la tendresse des êtres, vous trouverez ce rayon de soleil qui, en réchauffant vos cœurs et vos corps, fera renaître en vous, fera revivre en vous, ce germe d’espoir, ce germe d’amour, et vous saurez, amis, que cet amour, alors, sera né des cendres froides et sera sorti de la dévastation destructrice, ô combien, de la haine et de la terreur, de l’angoisse et de l’orgueil.

Amis très chers, que n’écoutez-vous, une fois seulement, l’appel venu d’en haut qui vous dit :
« Posez vos armes, ouvrez vos cœurs, ouvrez vos bras et tendez les mains. Acceptez le geste d’offrande à faire, fermez vos âmes à ces élans de haine, à ces assauts de la colère, à ce vouloir de destruction. Tendez vos vies et vos élans vers cette tendresse infinie et vibrante où dans la gerbe irisée et chatoyante du don vous pourrez puiser le bonheur et la paix. Puisez, amis, dans cette gerbe, pour offrir une fleur d’amour, une fleur de pardon, une fleur de charité et un bouquet affectueux de compréhension. »
La lame ne doit plus étinceler sous les rayons ou la lumière. Remettez au fourreau, amis, cette épée que vous vous plaisez à brandir dans un geste vengeur, remettez au fourreau, amis, ces lames froides qui, aveugles, pénètrent les chairs et rougissent la terre.

Comme l’enfant, ayez le courage de lever des yeux remplis d’amour vers ces êtres que vous aimez, acceptez de reconnaître vos erreurs envers ces êtres que vous aimez.
Vous obligez, amis, l’enfant dont la faute a été grande à demander pardon, et l’enfant honteux, les larmes dans la voix, le cœur battant à tout rompre, le rouge au front, s’avance, et timidement, en balbutiant un peu, des sanglots plein la voix, répète :
« Je te demande pardon d’avoir été méchant...
je ne le ferai plus... »
Il a osé, amis, et le cœur brusquement soulagé, il attend angoissé, sans oser lever les yeux, le verdict de sanction ou… d’amour qui pénalisera ou… pardonnera ; et son petit visage enfin se lève vers l’être puissant qui le domine, en quémandant ce mot d’amour qui effacera son erreur et lui prouvera qu’enfin il n’est plus coupable et que sa place est là, toujours, au fond de ce cœur qui, il l’ignore, ne bat pourtant que pour lui.

Ayez le courage de l’enfant, amis, et osez dire non plus à l’être qui domine mais à l’égal qui est là près de vous :
« Pardon, ami, pardon ; je reconnais mes torts et mon cœur angoissé attend ton verdict. Fais, ami, qu’il ne soit qu’un verdict d’amour et de pardon, car la sanction détruirait mon être. »

Ah ! amis, l’humilité est grande dans ces moments-là, et l’orgueil, l’orgueil blessé n’accepte pas bien souvent ce geste, cet échange, cet espoir.

Regardez-vous droit dans les yeux, dans ces instants où la haine gronde en vous, et cherchez par-delà le masque convulsé de rage, le souvenir du visage ami et du regard confiant et doux qui enchantaient vos heures et réchauffaient vos cœurs.

Tristes, ô combien tristes sont ces échos de guerre que nous percevons, tristes, désolants et tragiques.

Je ne voudrais pas, amis, vous ennuyer par des demandes réitérées d’élans d’amour, de fraternité et de tendresse, mais je voudrais tellement ouvrir pour vous cette porte obstinément close qui vous sépare du jardin vert et frais où le murmure des eaux, la fraîcheur des cascades, la douceur de l’air, la senteur des fleurs et le chant des oiseaux pourraient apaiser la brûlure de vos fronts et adoucir vos chagrins dans l’enivrement profond et exquis de la tendre beauté.

J’ai ouvert pour vous ces portes ; à vous de savoir si vous voulez que vos pieds foulent l’herbe fraîche et douce, ou si vous voulez que vos pas vous ramènent vers les ténèbres obscures où les dangers cachés attendent sur ces chemins où les pierres tranchantes et invisibles ouvriront de nouvelles plaies à vos pieds fatigués.

Gardez confiance, amis, gardez confiance car les jours jamais ne se ressemblent et la douceur des heures suivra un jour l’horreur du drame.


http://www.ephphata.net/Livre%20Ephphata/p217-ephphata.html

J'imagine que le pardon commence par celui qu'on se donne à soi-même...

Un peu comme j'ai du mal à croire qu'on puisse aimer autrui sans d'abord s'aimer soi-même, j'ai du mal à croire qu'on puisse pardonner autrui si on ne se pardonne pas à soi-même toutes ses erreurs, ses peurs, ses fuites...

Peut-être même n'a-ton rien à pardonner aux autres et que ce n'est qu'à soi-même qu'on ait des choses à pardonner ?

pour méditer un peu sur le pardon ...

étymologie du mot :

Du latin dono, are ( « tenir quitte de » ) et du prefixe per- qui renforce l'action.